Les normes environnementales dans le secteur de la construction et de la rénovation, servent à promouvoir des pratiques et des standards qui réduisent l’impact environnemental des bâtiments. Elles ont plusieurs objectifs importants tels que réduire la consommation d’énergie, lutter contre les passoires thermiques, limiter les émissions de gaz à effet de serre, améliorer le confort intérieur et préparer les bâtiments aux défis climatiques futurs.
Différents types de constructions « vertes » existent, chacun répondant à des normes environnementales spécifiques. Voici un aperçu des principales catégories :
Ces différentes approches de construction durable contribuent à réduire les émissions de CO2, à favoriser l’efficacité énergétique et à promouvoir l’utilisation d’énergies renouvelables.
Le CNR logement 2023 (Conseil national de la refondation) a relevé l’objectif des rénovations BBC (Bâtiment Basse Consommation). Ce label certifie qu’un logement consomme moins d’énergie qu’un logement traditionnel, avec une classification A ou B sur le Diagnostic de Performance énergétique (DPE).
Elisabeth Borne a annoncé que le gouvernement vise 200 000 rénovations BBC par an à partir de 2024, soit 100 fois plus que le rythme actuel. Aujourd’hui, les rénovations sont principalement de nature partielle, avec seulement 67 000 rénovations globales réalisées l’année dernière. Pour soutenir cette ambition, le budget de l’Anah (Agence nationale de l’habitation) sera augmenté de 1,6 milliard d’euros en 2024, portant l’enveloppe totale à 4 milliards d’euros.
La loi ELAN a introduit la réglementation environnementale des bâtiments neufs, appelée RE2020, qui vise à améliorer la performance énergétique, réduire l’impact carbone et garantir le confort des constructions. Cette réglementation se concentre sur trois axes principaux : amélioration de la performance énergétique en mettant l’accent sur l’isolation, prise en compte des émissions sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment et adaptation aux conditions climatiques futures pour assurer le confort en été. La RE2020 nécessite une transformation progressive des techniques de construction, des filières industrielles et des solutions énergétiques, tout en maîtrisant les coûts et en développant les compétences des professionnels.
La RE2020 s’applique progressivement selon différents secteurs. Dans un premier temps, elle concerne les maisons individuelles et les logements collectifs. Ensuite, elle englobe les bureaux et les bâtiments d’enseignement primaire et secondaire. Enfin, elle s’étend aux bâtiments tertiaires spécifiques tels que les hôtels, les commerces et les gymnases. Ainsi, les projets de construction de maisons individuelles et de logements collectifs soumis à une demande de permis de construire ou à une déclaration préalable depuis le 1er janvier 2022, ainsi que les projets de construction de bureaux et de bâtiments d’enseignement primaire et secondaire soumis à une demande de permis de construire ou à une déclaration préalable depuis le 1er juillet 2022 sont concernés par la RE2020.
BON À SAVOIR
Depuis le 1er janvier 2023, la réglementation RE2020 concerne les constructions de moins de 50 m² et les extensions de bâtiments de moins de 100 m² dans le cadre des maisons individuelles, et de moins de 150 m² pour les logements collectifs.
Dans une moindre mesure par rapport aux logements neufs, la RE2020 s’applique également à la rénovation de logements anciens.
Pour atteindre les objectifs fixés, il est essentiel de bien isoler les murs, la toiture et le plancher bas du logement, en favorisant l’isolation thermique par l’extérieur pour réduire les ponts thermiques. En plus de réduire les pertes de chaleur et d’améliorer l’inertie du bâtiment, l’isolation contribue à contrôler l’hygrométrie, ce qui est crucial pour préserver la structure du logement et la santé des habitants. Les isolants doivent avoir une épaisseur minimale de 300 mm pour être conformes à la nouvelle norme.
Par ailleurs, les fenêtres, les baies vitrées et les portes d’entrée sont des sources de déperdition thermique importantes. Dans le cadre de la RE2020, ces éléments doivent répondre à certaines exigences, telles qu’un coefficient Uw inférieur à 0,8 W/m²K pour mesurer leur efficacité d’isolation, un facteur solaire Sw supérieur ou égal à 0,5 pour laisser entrer une quantité adéquate d’énergie solaire et un coefficient de déperdition thermique Ug inférieur à 0,7 pour limiter les pertes de chaleur. Il est recommandé de privilégier le double ou triple vitrage en
fonction de l’exposition et de la localisation géographique, ainsi que les matériaux tels que le PVC, les mélanges PVC/aluminium ou aluminium/bois.
Le Ministère de la Transition Énergétique avait déjà exprimé la volonté de la France de se détourner des énergies fossiles et de promouvoir la sobriété énergétique avant la mise en place de la RE2020. Dans cette perspective, l’utilisation du fioul comme principal moyen de chauffage a été interdite à partir de 2021, et l’utilisation du gaz est désormais limitée aux nouveaux logements. Face à cette transition énergétique, il existe aujourd’hui plusieurs systèmes de chauffage performants, écologiques et économiques, qui peuvent être optimisés par la domotique.